La tâche que nous nous sommes fixée, dans la thèse ici, se preste a examinerles différentes conceptions du Livre X de La République. Exposant les controverses sur le vrai contenu du Livre X, n apparaîtront pas que moins devingt-cinq interprètes qui, à un moment donné de leur propre trajectoire, ont été contraints de penser le Livre X comme une oeuvre qui s articule autour de : (1) oule mysticisme platonicien; (2) ou la médecine asclépiade dont Socrate apparaît comme capable de guérir la cité, une cure qui peut être pensée comme la philosophie elle-même ; et/ou (3) d une poétique platonicienne. Après avoir vu leconflit susceptible de conduire à la ruine de l élément rationnel (logistikon, R.X, 605b5) de la cité, et, par analogie, dans l âme, diagnostiqué dans le livre X de la République, nous avons voulu rendre possible notre défense du Livre X commeun travail sur l âme. L étude défend le caractère tripartite de l âme comme un remède (pharmakon) pour guérir la cité, qui, en fonction de l analogie avec l âmemalade, aurait besoin d une orthodoxie. À la recherche de cette orthodoxie dans le livre X, on redécouvre le danger, chaque fois réitéré par Socrate, de la bipartitionprendre d assaut la cité. La méthode pour sortir de ce danger et trouver le repos,comme nous cherchons à le soutenir, implique la thèse de la tripartition de l âme Réfléchir sur la partie de l âme visée par les poètes fait déjà partie des recherchesd importants interprètes de l Académie contemporaine. Nous nous appuyons icisur le travail de Ivana Costa et de Thomas Robinson pour rechercher, parmi lestrois parties de l âme, laquelle serait-il nommée alogistikon dans le livre X. Cesinterprètes en déduisent que cette partie de l âme doit-il être la même à laquelle ilest dit pouvoir être référé dans les livres IV et IX par le terme epithymetikon Découvrir si c est la partie de l âme qui a besoin de guérison fera partie de notre investigation.