Cette thèse analyse l appropriation de la photographie comme matière première par le cinéma et la littérature et part de l hypothèse que, dans les oeuvres sélectionnées, la photographie est appelée dans le but de servir de médiation dans la composition des récits, et cela tant dans le processus de création des personnages que dans l appréhension de la réalité ou que dans la structuration de l espace-temps. Compte tenu de l omniprésence des images photographiques dans le monde d aujourd hui, cette recherche tente d analyser des récits contemporains - littéraires et cinématographiques - qui, de manières diverses, directement ou indirectement, mettent en lumière la question de la réalité reconfigurée par les images techniques. Le corpus a été choisi à fin de reconnaître différents modes d incorporation de l expérience photographique par la littérature et le cinéma contemporains: la pièce de théâtre O incrível menino preso na fotografia, du livre Histórias Extraordinárias, de Fernando Bonassi, les romans O livro das emoções, de João Almino, O Fotógrafo, de Cristóvão Tezza, Eu receberia as piores notícias dos seus lindos lábios, de Marçal Aquino et Barreira, de Amílcar Bettega, le conte A figurante, de Sergio Sant Anna, du livre O vôo da madrugada, les courts métrages Baba 105, de Felipe Bibian, Vó Maria, de Tomás von der Osten, Flash Happy Society, de Guto Parente, et le long métrage A erva do rato, de Júlio Bressane. À travers l histoire de ces personnages, impliqués dans l univers de la photographie et qui portent la marque du désenchantement, la recherche vise à étudier le fonctionnement de cette articulation entre l image et le mot dans l univers fictif. La thèse vise donc à identifier ces contacts comme façon de penser à la présence de l image, plus spécifiquement de l image photographique, dans la contemporanéité.